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Point Marché – Janvier 2022

L’analyse des marchés de Partageons l’Éco, en partenariat avec Climb (ex-Tacotax) – Janvier 2022

Le mois de janvier est marqué d’une part par une révision à la baisse des prévisions de croissance en 2022 (FMI) et d’autre part par des niveaux d’inflation qui restent particulièrement élevés dans la plupart des pays (notamment aux États-Unis et en Zone-euro). Dans ce contexte, le FMI et la BCE reconnaissent avoir sous-estimé le caractère persistant de l’inflation.

En Zone-euro, la propagation du variant Omicron a conduit à l’instauration de nouvelles mesures sanitaires et à la baisse des indicateurs PMI, notamment dans les services. Pour autant, les enquêtes de conjoncture révèlent également des signes d’amélioration dans les secteurs de l’industrie, en lien avec une baisse des tensions sur les prix des intrants et une réduction des difficultés d’approvisionnements. L’inflation a surpris à la hausse pour atteindre 5,1% en janvier en glissement annuel, en partie à cause des prix de l’énergie. Au même moment, le chômage atteint son niveau le plus bas depuis la création de la Zone-euro. Dans ce contexte, la BCE a laissé apparaître que des discussions concernant la « normalisation » de la politique monétaire seront menées d’ici mars.

Aux États-Unis, la propagation du variant Omicron a aussi réduit la mobilité et l’activité, n’empêchant pas le PIB de progresser pour atteindre 6,9% au 4ème trimestre 2021. Fin janvier 2022, c’est le rapport sur l’emploi qui surprend positivement et révèle un écart grandissant entre le nombre de postes ouverts et le nombre de chômeurs comptabilisés. Dans ce contexte, la FED a annoncé après son comité de politique monétaire (fin janvier) qu’elle procéderait à une hausse des taux directeurs pour ensuite réduire la taille de son bilan.

Les marchés financiers évoluent donc dans un contexte de forte inflation et où la normalisation des politiques monétaires semble s’accélérer. Les mouvements des marchés ont été animés par les décisions des Banques Centrales (notamment la FED). Dans le même temps, les incertitudes des investisseurs sont renforcées par l’impact du variant Omicron. Le mois de janvier s’est traduit par une baisse des marchés actions (-4,6% pour le MSCI World AC) et une hausse des rendements obligataires (accélération des taux 2 ans aux États-Unis, par exemple).

 

Marché action

Après un mois de décembre marqué par des performances qui auront dépassé les espérances des investisseurs, les marchés actions ont atteint un niveau record au début du mois pour ensuite subir une nette correction. En outre, le discours de la FED et le variant Omicron font reculer les marchés américains. Le NASDAQ (-8,9% en janvier) subit la plus forte chute par rapport aux autres indices.

Les indices forts en valeurs technologiques sont particulièrement touchés. C’est notamment le cas du Nikkei 225 qui perd plus de 10% de sa valeur début janvier avant de remonter en fin de mois. Sur les marchés européens les valeurs technologiques chutent également.

Marché taux

Sur le marché obligataire, les annonces de resserrement accéléré et renforcé de la politique monétaire se traduit par une progression des rendements obligataires et un aplatissement de la courbe des taux. Cette progression des rendements est renforcée par les bons chiffres du chômage aux États-Unis et en Europe.

Le taux allemand à 10 ans s’apprête à repasser en territoire positif pour la première fois depuis mai 2019, après une hausse de 18bp en janvier. Aux États-Unis, le taux d’intérêt à 2 ans augmente de 43bp. Jérôme Powell a annoncé que la FED anticipait de monter les taux au moins trois fois cette année, sans menacer le marché du travail.