Points clés à retenir
- L’économie américaine a créé 256 000 emplois en décembre, dépassant les attentes d’un gain de 155 000.
- La plus forte croissance de l’emploi depuis mars a dressé le portrait d’un marché du travail sain.
- L’augmentation du nombre d’emplois a rendu moins probable que la Réserve fédérale réduise son taux d’intérêt de référence dans un avenir proche, car il était moins urgent de relancer l’économie et de protéger le marché du travail des licenciements massifs.
Le marché du travail était censé ralentir en décembre ; au lieu de cela, il a touché le gaz.
Les employeurs américains ont créé 256 000 emplois en décembre, contre 212 000 révisés en novembre, a annoncé vendredi le Bureau of Labor Statistics. Il s’agit du plus grand nombre d’emplois créés au cours d’un mois depuis mars et a dépassé les 155 000 prévisionnistes, selon une enquête menée auprès d’économistes par Fils de presse Dow Jones et Le Wall Street Journal. Le taux de chômage est tombé à 4,1 %, alors que les prévisionnistes médians prévoyaient qu’il resterait stable à 4,2 %.
La solide croissance de l’emploi est une arme à double tranchant pour la santé de l’économie. D’une part, cela réduit la possibilité que les employeurs soient au bord d’une vague de licenciements, comme l’ont prévenu certains experts. D’un autre côté, cela signifie que les coûts d’emprunt pourraient rester élevés plus longtemps, dans la mesure où la Réserve fédérale a moins de raisons de réduire son taux d’intérêt de référence pour alimenter l’économie avec de l’argent facile et aider le marché du travail.
« La Fed s’est moins concentrée sur le marché du travail ces derniers temps et la raison d’aujourd’hui lui donne davantage de raisons de porter son attention ailleurs », a écrit Ali Jaffrey, économiste à la CIBC, dans un commentaire.
Les investisseurs ont revu à la baisse leurs attentes selon lesquelles la Fed réduirait ses taux à tout moment en 2025. Vendredi matin, les marchés financiers tablaient sur une probabilité de 28 % que la Fed ne réduise pas du tout les taux des fonds fédéraux en 2025, contre près de 14 %. la veille, selon l’outil FedWatch du groupe CME, qui prévoit les mouvements de taux sur la base des données de négociation de contrats à terme sur les fonds fédéraux.