Points clés à retenir
- Un rapport de la Réserve fédérale de Saint-Louis publié cette semaine montre que l’économie s’écarte souvent de la trajectoire tracée par les prévisionnistes au début de l’année.
- Dans le passé, les prévisions concernant le produit intérieur brut pouvaient être erronées jusqu’à un point de pourcentage, tandis que les projections concernant le chômage étaient souvent plus proches.
- L’année dernière à la même époque, les économistes prévoyaient que le PIB représenterait la moitié du résultat probable de 2024.
La nouvelle année s’accompagne d’une série de nouvelles projections économiques, alors que les analystes examinent les données et les tendances dans le but d’établir une feuille de route économique pour l’année à venir.
Les économistes s’attendent à ce que l’économie croisse, que le chômage reste maîtrisé et que les taux d’intérêt se stabilisent. Cependant, selon un nouveau rapport de la Réserve fédérale de Saint-Louis, les taux spécifiques d’évolution de ces facteurs économiques s’écarteront probablement des projections.
« Il est difficile de mesurer l’état actuel de l’économie car les données sont rétrospectives et souvent révisées. En conséquence, les prévisions économiques sont souvent fausses », écrivent les économistes Charles Gascon et Joseph Martorana.
Par exemple, le consensus des économistes prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1,3 % sur 2024. Bien que les résultats du quatrième trimestre n’aient pas encore été publiés, Gascon et Martorana ont déclaré que la réalité serait probablement plus du double de cette croissance.
Comment les prévisionnistes se sont-ils comportés dans le passé ?
L’étude a examiné la précision des prévisions sur une période de trois décennies commençant en 1993.
Au cours de cette période, les estimations du PIB des prévisionnistes ont été erronées d’un point de pourcentage. En ce qui concerne le chômage, les chercheurs ont perdu en moyenne un demi-point de pourcentage et ont raté la cible de l’inflation de 0,7 point de pourcentage.
Les analystes étaient également plus susceptibles de fournir des résultats biaisés lors de leurs prévisions sur le marché obligataire. Les économistes ont systématiquement sous-estimé les niveaux de rendement des bons du Trésor de près d’un demi-point de pourcentage.