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Le vin : un produit qui s’exportera toujours davantage (Graphique)

Le vin est devenu un produit mondial, consommé sur tous les continents. Il touche des pays, des populations, des classes d’âge et des classes sociales totalement inédites du fait des vagues de mondialisations successives. L’ouverture des marchés mondiaux et la réduction continuelle des obstacles liées au transport ont permis au vin de trouver sans cesse de nouveaux débouchés.

Le marché du vin est dynamique. C’est un produit qui attire des clientèles très différentes. Les nombreuses gammes et variétés de vin permettent à ce marché de rester prospère, maintenant la production à un niveau élevé.

Sur ce graphique, nous pouvons voir que la production de vin n’a jamais diminué depuis 1995. En effet, à cette période elle avoisinait les 250 000 000 hectolitres (hl). La demande dynamique pour le vin à toujours entrainé la production : les producteurs, voyant leurs carnets de commandes se remplir, ont anticipé une demande relativement stable, malgré les crises économiques.

On voit donc que le vin est un produit qui, au niveau mondial, ne subit pas la conjoncture économique à court terme comme c’est le cas pour d’autres produits. Plus précisément, ce bien ne semble pas être impacté par toutes les crises économiques. La production de vin n’a pas diminué lors de la Grande Récession de 2008. A contrario, lors de la crise sanitaire en 2020, les chaines logistiques ont ralenti, les outils de production étaient à l’arrêt, la demande a diminué puisque les restaurants, hôtels et autres lieux de consommation étaient fermés. En conséquence, la production de vin revient à son niveau de 1995.

Coté production, sa répartition est inégale sur la planète : l’Europe domine le marché mondial du vin, l’Amérique occupe une place plus marginale dans la production de ce bien. Cela s’explique par l’offre de vin ; le vin est un produit qui ne peut pas se produire partout. Les vignobles sont inégalement répartis sur la planète, le raisin nécessitant des conditions bien particulières pour se cultiver.

Fait remarquable, la superficie du vignoble mondiale est constante : 7,8 millions d’hectares en moyenne sur la période 1995-2019. Bien que les lieux de production soient les mêmes, depuis 20 ans, les lieux de consommation changent.

Concernant la consommation, le marché européen tire les ventes de vin. Les européens occupent la première place des plus grands consommateurs de vin dans le monde, devant les américains. La production étant réalisé dans ces zones-là principalement, ces marchés peuvent être considérés comme « historique ». Le graphique ci-dessous présente les volumes consommés de vin selon les régions du globe. Nous observons que la consommation mondiale bien que constante, diminue en région européenne : c’est donc bien que le vin s’exporte de plus en plus et se consomme désormais davantage à l’étranger qu’avant. C’est le constat présenté sur le premier graphique : depuis 1995, l’exportation mondiale de vin a doublé, passant d’environ 50 000 hl à plus de 100 000 hl. Le vin poursuit sa démocratisation au niveau mondiale. Les producteurs ont peu à peu été capable de conquérir des marchés extérieurs, pour dynamiser leurs ventes. Peu de produits connaissent une croissance à l’exportation si forte.

En conclusion, le marché du vin est dynamique et ce produit tend à conquérir les marchés extérieurs. De plus en plus de personnes dans le monde sont attirés par la consommation de ce bien produit majoritairement en Europe et en Amérique, du fait du climat et des terrains cultivables qui s’y trouve. Cependant, la viticulture est aujourd’hui confrontée à de nouveaux défis qui ont des impacts très larges. Par exemple, le changement climatique impacte la production ; les consommateurs changent de préférence et de nouveaux acteurs entrent sur ce marché ; en somme, la concurrence augmente.

 

Maxence Dolais

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