Points clés à retenir
- Moody’s a donné un avis positif sur la fusion potentielle de Honda et Nissan.
- L’analyste Dean Enjo a écrit que l’accord serait « positif en termes de crédit » s’il était réalisé correctement.
- L’ancien PDG de Nissan, Carlos Ghosn, a prévenu que Nissan serait confronté à un « carnage » si le rapprochement se réalisait.
Les certificats américains de dépôt (ADR) de Honda (HMC) ont progressé mardi après que Moody’s ait donné des perspectives positives sur une éventuelle fusion entre le constructeur automobile et son rival japonais Nissan.
Les deux sociétés ont confirmé hier qu’elles prévoyaient d’unir leurs forces face à l’augmentation des coûts et à la concurrence, en particulier dans la course à la construction de véhicules électriques (VE) rentables, alors que la demande diminue et que la part de marché des concurrents chinois augmente.
Moody’s affirme que le rapprochement serait « positif en matière de crédit »
Moody’s a déclaré que le rapprochement serait « créditeur positif s’il était exécuté avec succès ». Selon un rapport consulté par Bloomberg et d’autres, Dean Enjo, vice-président et analyste principal chez Moody’s, ont écrit que Nissan serait particulièrement aidé car son endettement est plus faible que celui de Honda.
Enjo a ajouté que l’intégration serait bénéfique car les deux constructeurs automobiles partageront les coûts de recherche et développement (R&D).
Toutefois, l’ancien président-directeur général de Nissan, Carlos Ghosn, a prévenu que le groupe serait confronté à un « carnage » en matière de réduction des coûts, car les deux sociétés connaîtraient une « duplication totale ». Il a dit CNBC que si les sociétés fusionnent, « Honda sera aux commandes » et que Nissan sera « le partenaire mineur ».
Même si les ADR de Honda ont bondi au cours des deux dernières séances, ils sont toujours en baisse d’environ 13 % depuis le début de l’année.